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  • Photo du rédacteurVirginie Riauté

retour de lecture : Le lac d'azel bury



Ravie de retrouver la plume d’Azel Bury dans le troisième opus des enquêtes d’Irma et Adriel. Et pour cause, l’intrigue se déroulait dans une province que je connais plutôt bien, l’Alberta, pour y avoir séjourné quelques mois. Cela n’a fait qu’augmenter ma sensibilité et mon attachement au décor et à l’ambiance.

Bon, puisque l’on en est aux confidences, j’ai été rassurée par l’âge d’un des protagonistes, mais j’aurais bien viré cougar sans aucun complexe devant le charme animal du nouveau personnage présent dans cet opus.

Tantôt séductrice, coquine, légère, la plume de l’auteure suggère avec pudeur, sans jamais lever le voile. Elle effeuille les rapports entre les protagonistes, sans jamais tomber dans la romance, bien que j’eusse aimé découvrir un petit bout de fesse ou même de chair...🌶 ( vivement le prochain )

Elle est joueuse Azel ! Elle s’amuse à nous faire languir.

J’ai constaté une évolution dans la structure du roman par rapport à La Baie des morts. Je m’en souviens très bien, elle était comme une arborescence, avec ces petites boîtes gigognes, des Matriochkas, qui dévoilaient chacune leur part du mystère.

Cette fois, l’histoire était davantage à l’horizontale : l’auteure nous a tissé une toile d’araignée qui convergeait vers un point central, la résolution de l’enquête, et pareille à un insecte, je me suis retrouvée piégée sans rien voir venir, malicieux !

J’ai bien aimé aussi l’intelligence des dialogues. Bien souvent compliquée l’écriture des dialogues dans un récit, toujours une histoire de dosage. Présents pour donner du rythme, ils servaient ici en prologue d’une narration qui levait le rideau sur un souvenir qui aurait été trop lourd à placer dans un seul dialogue et j’ai trouvé ça vraiment bien foutu.

Azel se qualifie elle-même, non pas comme une écrivaine de grande littérature, mais comme une story teller.

L’écriture sera donc fluide, OK, elle a prévenu, on s’y attend.

Mais soudain, au détour d’un paragraphe, peut-être au moment où nous, lecteurs nous y attendons le moins, bing ! On découvre la grande Azel, l’écrivaine, celle qui m’a mis des frissons sur les bras en lisant sa nouvelle Le fleuve ou son texte Ensemble. On apprécie alors toutes ses facettes, des plus sombres au plus colorées, des eaux stagnantes aux bonbons acidulés, j’ai ressenti sa nonchalance et sa mélancolie.

Et là , putain ! C’est beau.

Et tu te dis qu’Azel, c’est bien davantage qu’un conteur de fables...quand elle y va à fond, vous décollez de votre siège.

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