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  • Photo du rédacteurVirginie Riauté

retour de lecture : Jinjinaji de Kate del Ferra


Un couple de retraités voit leur fils unique de 26 ans s’éloigner du cocon familial. Parti s’installer à Paris, voilà quelques temps déjà, il n’appelle plus ses parents aussi souvent qu’auparavant, comme cela avait été programmé au départ.

Un beau jour, il revient dans la maison familiale de Chamonix et profite de cette occasion pour leur présenter sa petite amie.

Dès les premières lignes, l’auteure donne le ton : je vais naviguer entre cynisme, sarcasme et ironie et j’adore l’ambiance posée en quelques lignes.

J’ai d’abord cru que c’était la mère qui déraillait, le père me paraissait très lucide, en observateur intransigeant.

Mais dès la réunification des deux couples, de scènes cocasses en dialogue savoureux, l’intrigue prend une direction bien plus perverse et ambiguë. A ce moment, même très tard dans la nuit, impossible de lâcher ce livre.

J’avais au départ du mal à cerner le personnage principal, trop cartésienne j’essayais de donner des explications à son comportement parfois à la limite de la caricature. Tantôt lucide et cohérent, tantôt complètement déjanté sans filtre aucun, il manipule en toute « crédulité » son monde, ne sont-ce pas les autres qui sont cinglés ?

Alors, pour vraiment apprécier le récit, j’ai fait fi de ma logique, de mon besoin de tout saisir, le pourquoi du comment, j’ai lâché prise, et c’est alors que j’ai vraiment apprécié ce roman.

Il n’y a pas besoin d’explications après tout, c’est un fait, Zac nous explique son point de vue, il n’est pas là en plus pour se remettre en question, non mais l’autre !

C’est une comédie noire sur fond de thriller psychologique, D’autres y verront l’inverse, et pourquoi pas l’inverse ? Tout est réversible dans ce roman ( jusqu’où ? ) comme le personnage principal à la psychologie en miroir, en négatif.

D’ailleurs la couverture du livre illustre bien le mental du protagoniste avec son effet miroir également .

Quant à l’écriture, elle est de qualité une plume habile, toute en légèreté. Le contenu est pourtant sombre et malsain encore un effet miroir qui démontre les capacités de l’auteure.

Un huis clos familial, un American beauty, version tartiflette, qui vous fera sans doute rire mais sûrement grincer des dents.

Un très bon moment de lecture, un roman addictif à découvrir.

Une nouvelle auteure à suivre assurément !

Merci à Laurent Fabre pour ce beau cadeau !

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