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  • Photo du rédacteurVirginie Riauté

retour de lecture : Eau de Spleen de Frédéric Soulier


Encore une claque avec cette nouvelle moins trash que celle que j’ai lue précédemment ( L’appel du dieu-ventre ) mais plus violente psychologiquement.

On suit Benoît au travers des extraits de son journal intime.

Sa rencontre avec Estelle, sa promise, ses rapports ambigus et compliqués avec Nadine, sa mère envahissante, son quotidien de Sapeur-pompier professionnel.

Il est du genre bon gars, celui qu’on aimerait avoir comme gendre mais que les filles pourraient prendre facilement pour un con, un béni oui-oui, trop lisse, car on sait que le cœur des filles bat un peu plus fort pour les écorchés ou les mauvais garçons.

Puis on alterne avec le Benoît d’aujourd’hui, cloué dans son lit d’hôpital à Berck-sur-mer, sourd, muet, aveugle et paralysé, emmuré dans son propre corps...

Je me réfère d’emblée comme l’auteur à Johnny s’en va-t-en guerre qui m’a bouleversée gamine, je me passe même And Justice for All ( One ) et 2 titres des Bérus, je baigne dans l’ambiance, je plonge...

Je plonge avec effroi dans le quotidien de ce gamin privé de presque tous ses sens, je déteste cette mère qui aime trop, qui aime mal et il en est presque de même pour sa copine à qui rien ne résiste et qui noie ses problèmes ( Sic )

J’en deviens claustro, au fur et à mesure que Benoît tente de remonter à la surface, je plonge en apnée, angoisse, fatalité...

Le dernier extrait du journal de Benoît est si visuel, qu’il me laissera un goût de bile dans la bouche et des pensées assassines plein la tête...

« Si seulement Jésus avait accordé une mort douce à un agonique dans la bible... L’euthanasie serait rentrée dans les mœurs depuis longtemps et les pays comme la France, censément patrie des droits de l’Homme, eussent légiféré le droit de mourir dans la dignité. »

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