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  • Photo du rédacteurVirginie Riauté

retour de lecture : aztèques harem d'éric costa


Je dois vous avouer : je suis passée complètement à côté de ce livre et j’en suis la première déconcertée.

Je me faisais une joie de découvrir un nouvel auteur et surtout d’entrer au contact d’un nouveau genre ( aventure, jeune adulte ), d’une civilisation inconnue, d’un nouveau décor, mais la porte est restée fermée.

Certes, j’ai acquis de nombreuses informations sur ces civilisations éteintes, sur les us et coutumes de chaque caste, la hiérarchie, les règles de vie d’un harem au 16ème siècle. J’ai apprécié le travail de l’auteur qui doit être passionné par ces peuples anciens ( je n’ai pas eu à me servir du lexique à la fin du roman, le contexte m’a souvent permis une traduction des termes sans difficulté, je suggère néanmoins à l’auteur de les noter en bas de page, si possible, afin de ne pas casser le rythme de la lecture )

J’ai suivi de loin, les aventures ce cette jeune intrépide, audacieuse et ambitieuse héroïne au sein de cette micro société très organisée mais je n’ai jamais réussi à ressentir une quelconque émotion...comme si une distance s’était rapidement installée entre le narrateur et moi.

J’ai d’abord pensé que le récit à la 3ème personne et l’utilisation du présent en étaient les causes, mais c’est plutôt dans les descriptions qu’il m’a fallu m’orienter pour comprendre mon détachement.

« La troupe parvient à une place ornée d’une fontaine. L’air y est plus frais qu’ailleurs. Un filet d’eau s’écoule de la gueule d’un jaguar fait d’une matière inconnue et luisante. Une femme est occupée à remplir des jarres en terre cuite. L’homme au crâne lève le bras »

L’impression qu’un témoin me livre, me décrit avec distance une succession de pièces d’un paysage.

Avez-vous vous déjà fermé les yeux et tenté l’expérience frustrante de l’audio description d’un film à la télévision ?

Voilà ce que j’ai ressenti, c’est bien décrit, c’est étayé mais il m’a manqué l’émotion, ce petit supplément d’âme mais qui fait l’essentiel d’un excellent roman, selon moi.

De plus de nombreuses répétitions, peut-être corrigées depuis, m’ont souvent sortie de ma lecture

« Les prisonniers reprennent leur marche... La jeune fit reprend la marche d’un pas lourd »

« Les plats qu’elle transporte lui arrachent un gémissement... et chaque pas lui arrache une grimace »

L’adjectif sourd très, trop souvent utilisé : « Une douleur sourde brûle son œsophage... La jeune fille sent une douleur sourde déferler en elle... Ameyal sent une colère sourde l’étreindre... Un grondement assourdissant retentit....etc

De même, le chaud et le froid sont presque partout présents dans la narration. Tantôt l’héroïne brûle, un membre s’embrase, tantôt c’est la glace et parfois les deux en même temps si bien qu’il m’arrivait de ne plus savoir de quoi souffrait la jeune fille..

« Seule dans la cour vide, la jeune fille sent le froid de la terre envahir toutes les fibres de son être. Son corps tremble. Elle peine à respirer. Sa main et son pied brûlent. »

« Lorsque la lame entre en contact avec la gorge d’Ameyal, une sensation de froid envahit ( elle est souvent envahie également ) la jeune fille. Les muscles de son bras se mettent à brûler. »

« Un frisson la glace.. une sensation glacée assaille la jeune fille...l’eau de la fontaine glace son ventre... »

Peut-être parce qu’il s’agit d’une religion astrale pour laquelle le mythe du soleil et son culte sont indispensables, l’auteur a peut-être souhaité volontairement mettre en avant le feu et la glace, mais ce fut trop pour moi.

Un ressenti très subjectif une nouvelle fois. Néanmoins j’invite l’auteur à lire l’excellent ( toujours selon moi ) Émulsion de Vanaly Nomain qui a su m’émerveiller grâce à ses descriptions et m’ouvrir mes sens pour un voyage onirique de toute beauté.

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